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Workshop au Mexique

Dernière mise à jour : 3 avr.

Travail en réseau pour l'accès à la justice des femmes migrantes au Mexique



Les 13 et 14 mars, l'Observatoire Mondial des Femmes (WWO) de l'Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (UMOFC) a organisé l'atelier « Expériences et propositions de mise en réseau pour l'accès à la justice des femmes migrantes au Mexique » à Mexico. Les objectifs de cet atelier étaient d'approfondir les connaissances sur le sujet de la main des experts, d'échanger des bonnes pratiques et de travailler en réseau avec certains des acteurs majeurs du Mexique.


Un total de 36 représentants de 25 organisations y ont participé, toutes engagées dans la défense des droits humains des femmes migrantes. Parmi les principales activités, un panel d'experts a partagé son expérience sur le panorama général des nouvelles politiques migratoires et leurs conséquences directes sur les femmes. Ils ont également parlé de la manière dont l'Église intervient et accompagne les femmes migrantes, en lien avec l'accès à la justice. Enfin, une ligne du temps a été partagée, marquant les jalons dans la modification de la politique publique, basée sur des cas spécifiques et le plaidoyer des organisations de la société civile.


Deux migrantes guatémaltèques ont également participé à l'événement en partageant leurs témoignages sur l'accès à la justice au jour le jour. Ces expériences, même si elles n'ont pas été entièrement positives, ont forgé des femmes résilientes. Par ailleurs, elles ont évoqué des souvenirs qui leur ont permis de rebondir au Mexique et qui leur ont procuré une grande bonheur. Leur famille est le pilier le plus important de leur vie, en particulier leurs filles, pour lesquelles elles se battent chaque jour afin de leur donner le meilleur. Bien qu'elles aient une vie stable au Mexique, elles rencontrent encore des difficultés pour accéder aux programmes sociaux, comme nous le confie l'une d'entre elles :


« Mes enfants ont pu aller à l'école, mais ils ne bénéficient pas des mêmes avantages que les autres enfants. Ils ne reçoivent pas d'aide du gouvernement parce que je n'ai pas d'acte de naissance. Le problème, c'est que mon document dit «partie» de naissance et que je n'ai pas d'INE, j'ai ma carte de résident permanent comme pièce d'identité. Ils nous disent toujours que ce n'est pas possible parce que je suis étrangère. Je suis déjà dans le pays régulièrement, mais les gens de l'école ne le comprennent pas ».



Ensuite, une visite des bonnes pratiques a eu lieu au cours de laquelle chaque organisation s'est présentée et a partagé des informations sur ses activités quotidiennes, dans le but de former un réseau pour faciliter la communication et générer des synergies pour la résolution et l'accompagnement des cas. Bien que certaines organisations se connaissaient déjà, chacune de leurs activités a été explorée en profondeur, ce qui a permis d'enrichir la connaissance des services qu'elles fournissaient.


Les moments clés de cet atelier ont été les travaux de groupe avec les organisations participantes, qui ont donné leur point de vue sur les difficultés et les défis auxquels elles sont confrontées en raison du contexte actuel et des nouvelles politiques imposées par le gouvernement américain. Elles ont également discuté des actions qui pourraient être entreprises en tant que réseau pour améliorer et combler les lacunes existantes en matière d'accès à la justice pour les femmes migrantes. Au cours de cet exercice, les conclusions suivantes ont été tirées par le groupe :


Défis et lacunes à combler :

  • Manque de ressources

  • Manque de personnel dans les centres d'hébergement

  • Incertitude actuelle

  • Manque d'accompagnement des ONG

  • Manque de campagnes de sensibilisation et de conscientisation

  • Manque de coordination

  • Indifférence politique

  • Manque de structures des ONG


Propositions concrètes de mise en réseau :

  • Améliorer la connaissance des statistiques et mettre à jour les informations.

  • Formation des bénévoles à l'écoute et aux soins psychosociaux

  • Partager les protocoles et les bonnes pratiques entre les ONG

  • Faire une campagne de sensibilisation pour l'ensemble de la société.

  • Avoir un agenda commun pour positionner les questions dans le réseau.

  • Promouvoir davantage d'espaces d'écoute pour les immigrés.

 

D'autre part, une visite de terrain a été effectuée auprès d'une organisation appelée Sin Fronteras, qui travaille depuis 30 ans et a été pionnière dans l'assistance et l'accompagnement des personnes en mobilité. Il était primordial d'en apprendre davantage sur le travail qu'ils effectuent, ainsi que sur leurs espaces et leur équipement.


Afin de donner une continuité au renforcement institutionnel des organisations, un atelier a été organisé sur la création et la rédaction de projets, avec la possibilité pour deux organisations de bénéficier de deux subventions, visant à améliorer l'accès à la justice pour les femmes migrantes aidées par ces refuges. En outre, toutes ces informations aideront les participants à développer des projets pour rechercher d'autres types de financement dont ils pourraient bénéficier.


Enfin, les organisations ont convenu de renforcer un réseau dans lequel les connaissances et les informations pertinentes peuvent être partagées afin de contribuer à la création de conditions qui permettront aux femmes migrantes de surmonter les obstacles et d'accéder à la justice et aux droits qui en découlent.

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